La perspective

Nous nous trouvons sur la rive Est de la rade au niveau de la route qui va de la plage du môle- abri (Anse de la Jetée) à l’actuel port de commerce. Cette route est taillée à travers les collines qui bordent le rivage. Pour réaliser cette route, les maitres d’œuvre ont dû tailler dans la roche une brèche et deux tunnels.

Ce support est placé au niveau de la route d’où on peut apercevoir Port-Vendres. L’artiste, pour réaliser cette œuvre, s’était certainement positionné un peu au-dessus de la route sur la petite colline située au Nord-Nord Est de l’Anse Mailly.

Cette aquarelle représente sur la gauche la partie de la route taillée dans le roc, faisant une brèche dans la colline. Au centre, au premier plan et au sommet de la colline, la face Nord-Est du fort Mailly. Au fond, on aperçoit la ville de Port-Vendres située de l’autre côté de la rade sur la rive Nord-Ouest et enfin à droite une portion de l’Anse Mailly.

Analyse picturale

1. « Mackintosh a considérablement augmenté l’échelle, la hauteur du fort et sa base. Les collines en arrière-plan ont été effacées pour mettre en valeur le fort dont la silhouette se détache sur un ciel d’un bleu brillant. » Traduit de l’anglais avec l’aimable autorisation de l’auteure : Prof Pamela Robertson – Université de Glasgow
2. La composition de cette aquarelle est très originale : Mackintosh a en effet relégué en haut de l’image le fort et la ville de Port-Vendres, la plus grande partie de la surface étant attribuée au socle rocheux coupé par la tranchée de la route. Il tire du paysage qu’il a devant lui des motifs presque abstraits et parfois étranges (bandes bleues sur la route et formes bleues allongées sur la surface de l’eau) qu’il articule avec une grande habileté.

Un peu d’histoire

Le fort date du XVII siècle. Lorsque C.R. Mackintosh a réalisé son œuvre, le fort n’était pas en ruine comme il l’est actuellement (voir la station Fort Mailly N° 2).

Itinéraire