Aquarelle 28
The Village of La Llagonne
1925 – 1926
45.7 x 45.7 cm
Kelvingrove Art Gallery and Museum
Analyse picturale
- « Mackintosh s’était placé vers le nord depuis le chemin sous l’église. Il s’agit d’une nouvelle combinaison de deux vues prises d’un seul et même endroit. L’architecture du premier plan a été rendue avec précision, bien que le bâtiment jaune, au centre gauche, soit ne subsiste plus, soit a été déplacé depuis la gauche. Au plan central, la formation rocheuse isolée est en réalité située à l’ouest.» Professor Pamela Robertson – Université de Glasgow – traduction S.Plas avec l’aimable autorisation de l’auteure
- Mackintosh nous montre ici un beau format carré dans lequel la vue en plongée et la perspective fuyante du toit en premier plan amènent le regard du spectateur vers la surface foncée qui ferme la composition en haut ; la partie attribuée au ciel étant presque inexistante. Le travail graphique, très présent dan les parties architecturales, le tas de bois, la barrière, les parcelles de terrain, est soutenu par une belle harmonie de couleurs froides qui contraste avec les orangers du rocher en avant-plan et des toits.
Un peu d’histoire
Llagonne est une charmante commune rurale faisant partie de la communauté de communes Capcir Haut Conflent elle abrite actuellement environ 200 habitants.
Cette bourgade est située après Mont Louis en direction des Angles.
Le village est situé dans le pays du Capcir, un haut plateau constitué d’une ancienne cuvette glaciaire resserrée entre les massifs granitiques du Carlit et du Madrès.
Le vieux bourg est dominé par deux monuments historiques perchés au sommet d’une colline :
L’église Saint Vincent et la tour du Capil : ancienne tour de guet bâtie en 1267 servant à prévenir des invasions françaises du temps où le Roussillon faisait partie de la couronne d’Aragon.
La tour est à l’heure actuelle en ruine.
L’histoire du village débute en 811 à la conquête du Roussillon par Charlemagne.
En 866 est fondée l’église Saint-Vincent.
En 1267, on retrouve la mention d’un castrum de ça Laguna, désignant une fortification. La tour circulaire de l’église fortifiée en est probablement un vestige.
La tour la surplombant est nommée « le Capil ». Elle fut construite en 1267 en même temps que les fortifications de la ville dans le but de prévenir les invasions françaises.
La frontière franco-aragonaise se trouvait alors plus au nord, au col, juste après Puyvalador. La tour avait un rôle d’alerte, elle était le maillon central d’un dispositif qui était complété par la tour des Angles, celle de Prats-Balaguer, celle de Fetges, celle de la Quillane et celle d’Ovansa.
D’après Source