Un florilège d’anecdotes évoquées par notre secrétaire sur les grands moments que nous avons vécus*.
Soir 1 :
vernissage de l’exposition Ian Scott. La grande inconnue : combien de personnes se rendront à cette invitation ? Comme il fallait bien prévoir un buffet, nous avions compté sur une cinquantaine de personnes, une prévision que nous jugions optimiste.
Dès avant 18h, le public commençait à affluer et l’inquiétude se faisait jour devant cette vague de visiteurs qui découvraient avec bonheur les pastels de Ian Scott et son inimitable palette de bleus… Au final, ils étaient au moins soixante-dix, des visages connus et d’autres nouveaux, qui tous se sont montrés étonnés de la qualité de cette exposition, proposant même d’acheter des reproductions, ce qui était inattendu !
Jour 2 :
conférence de Peter Trowles sur Mackintosh-designer : « Modern designs for modern times ». La conférence tant attendue par cet historien de l’art qui fait autorité sur Mackintosh aura lieu en anglais, mais nous avons promis une traduction en français.
Sauf que… deux heures avant, nous n’avons pas encore le support pour nous aider, nous les traductrices. Le trac est au rendez-vous devant la quarantaine d’auditeurs présents, très majoritairement francophones. Au final nous avons réussi ce morceau d’interprétariat, de manière artisanale et sans le secours de Chat GPT !
Jour 3 :
Catherine Blin et Les meubles Mackintosh dans les films.
Sur une idée originale de Matis Leggiadro, brillant supporter de notre association depuis ses seize ans, Catherine avait accepté de défricher ce terrain, ignorant sans doute, comme nous, toutes les pépites qu’elle allait trouver. Elle nous a fait partager avec l’enthousiasme qu’on lui connait le fruit de ses recherches à travers les extraits des six films ou clips vidéo qu’elle nous a présentés. Surprenant, le fait que les décorateurs des films cités aient fait le choix de mettre en valeur seulement les chaises Argyle et ladderback en laissant de côté toutes les belles réalisations de tables, secrétaires, buffets que l’on peut voir dans les maisons que Mackintosh a réalisées. Plus surprenant encore, le fait de les retrouver dans l’atmosphère de tous ces films de science-fiction ou suspense, toujours glauque et oppressante, scènes filmées dans des huit-clos sombres, univers oniriques ou en tout cas toujours un peu décalés. Une ambiance qui s’oppose aux intérieurs clairs et lumineux de Hill house ou Windy Hill –
Jour 4 – clap de fin :
James Trollope évoque Rudolph Ihlee et Edgar Hereford. La trentaine de spectateurs ont pu apprécier cette présentation richement documentée des tableaux de Rudolph Ihlee et Edgar Hereford.
Ils étaient tous deux amis du couple Mackintosh et séjournaient à Collioure quand les Mackintosh avaient leurs quartiers à l’hôtel du Commerce. Même si leurs œuvres sont moins cotées que celle de Charles, elles sont intéressantes car elles évoquent, souvent aux mêmes dates, les mêmes villages de la côte Vermeille : Collioure, Port-Vendres. Et pourtant les motifs choisis sont différents, par exemple là où Mackintosh s’intéresse exclusivement au Port-Vendres du bord de mer, Hereford et Ihlee peindront plutôt l’église de Port-Vendres ou la caserne du Fer à Cheval… Un point d’interrogation a d’ailleurs agité l’assemblée constituée de Port-Vendrais de longue date relativement à une toile de Ihlee : « the Terrace -1926 ». S’agit-il de la terrasse du Poisson Rouge ou de celle (plus vraisemblable à notre avis) des Tamarins ?
À noter :
des retrouvailles inattendues, pour plusieurs évènements de cet anniversaire, avec un ex-président, lui-même architecte, Robert Loeillet. Il a répondu à notre invitation et s’est montré très satisfait des conférences et de l’exposition Ian Scott. Il nous a félicités de faire perdurer l’association avec autant de dynamisme. Un moment d’émotion et de plaisir pour notre présidente actuelle avec laquelle R. Loeillet avait partagé tant de périodes de travail intense.