Clara Silber : ma présentation de Margaret Macdonald Mackintosh :  « Reflections » à Queen’s Cross, Glasgow, samedi 8 juin

Clara Silber : ma présentation de Margaret Macdonald Mackintosh : « Reflections » à Queen’s Cross, Glasgow, samedi 8 juin

C’était un grand honneur de m’adresser aux membres de la C.R. Mackintosh Society, dans la splendide église de Queen’s Cross, conçue par Charles en 1896.
C’était aussi un risque de lire mon texte en tant que Margaret devant un public aussi averti, dont beaucoup ont passé la majeure partie de leur carrière à promouvoir et à conserver l’héritage de Charles et Margaret. Mais tout le monde m’a suivie. Je les ai sentis très impliqués dans mon évocation en tant que Margaret, alors qu’elle réfléchissait à sa relation avec Charles, à leur vie, à leur travail et à l’amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre.  Les lettres de Charles du « Chronycle » ont été une source d’inspiration majeure pour moi.

Après la lecture, j’ai parlé de trois aspects du travail de Margaret qui m’intéressent et que je n’ai pas vus documentés. Tout d’abord, le fait qu’elle soit à l’origine de la rose stylisée que l’on a appelée la rose Mackintosh. Ensuite, un commentaire tiré d’une lettre dans laquelle elle raconte avoir vu le travail de l’artiste français Jean Joseph Crotti, en disant « qu’il a fait ce que j’ai voulu faire toute ma vie ».   C’est peut-être une bonne chose pour nous qu’elle ne soit pas devenue une artiste abstraite comme Crotti, sinon elle n’aurait pas créé son chef d’œuvre « Les sept princesses ». Enfin, j’ai parlé de la « Légende de l’épine noire », peinte après la mort de sa sœur Frances, et qui provient directement des émotions de Margaret, le thème n’étant pas, pour une fois, tiré d’un poème ou d’une histoire.  J’ai découvert qu’il s’agissait d’une peinture relativement peu connue de mon public, ce qui m’a rappelé que les musées ne peuvent exposer que 5 % de leurs collections, le reste étant conservé dans leurs archives.

En ce qui concerne les archives, la veille de mon exposé, j’ai eu la chance de voir les originaux de neuf aquarelles roussillonnaises de Charles, conservées dans les archives de la Hunterian à Kelvin Hall. Les couleurs des aquarelles étaient si éclatantes par rapport aux reproductions que j’avais l’habitude de voir. J’ai pu admirer la main ferme et la touche légère de Charles et l’imaginer aux prises avec le vent et les insectes, alors qu’il peignait sur le Cap Béar et autour du port. C’était un moment émouvant.

En définitive, ce fut une expérience très enrichissante pour moi, celle de ramener Margaret à Glasgow en passant par Port-Vendres ! Si quelqu’un souhaite se rendre à Glasgow, je serais ravie de lui donner quelques conseils sur les lieux et les sites à visiter.

 Images :

1) Gros plan de « Summer » par Margaret 1894, montrant les roses stylisées qui sont devenues connues sous le nom de rose Mackintosh.

2) Lettre de Charles à Margaret du 25 juin 1927, publiée dans « The Chronycle ».

3) Princesse Ursule, pièce centrale de « The Seven Princesses » de Margaret, 1907

4) Détail de l’original de « Rue du Soleil, Port Vendres » de Charles, 19274) Lettre de Charles à Margaret du 25 juin 1927, publiée dans « The Chronycle ».


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